Personnellement, le found footage m'emmerde profondément, à de très rares exceptions. Mais quand on me vend une série B horrifique se déroulant carrément dans les mythiques catacombes de Paris, je ne peux qu'adhérer au concept et reconnaître que ce format si décrié se prête pour le coup parfaitement au délire, pour des raisons pratiques comme narratives.
Tourné pendant six semaines au cours de l'été 2013 avec les autorisations de la ville et un casting à la fois anglo-saxons et français (ce qui explique peut-être que je n'ai eu accès qu'à une version doublée), le film de John Erick Dowdle a au moins le mérite de justifier un minimum son récit, utilisant le milieu de l'archéologie comme toile de fond.
Un cadre plutôt solide qui malheureusement ne va pas faire illusion bien longtemps, tant il apparait que Catacombes n'est finalement qu'une série B de plus, multipliant les effets faciles et les personnages peu attachants. Intriguant au départ, le voyage fini rapidement par perdre son intérêt, dilué dans un scénario sans envergure aux dialogues franchement navrants.
Bien que claustrophobe, Catacombes peine à instaurer une véritable tension, ne tirant que rarement parti de son fantastique environnement. La faute principalement à une mise en scène brouillonne, peu lisible la plupart du temps, gérant très mal la topographie et perdant le spectateur à force de multiplier les angles de caméra au hasard.
Malgré une idée de départ plus que séduisante et quelques pistes intéressantes, Catacombes ne tient pas ses promesses, trop confus et pas assez réfléchi. Le genre de production dont les coulisses doivent être finalement plus passionnantes que l'oeuvre en elle-même.