Cecil B. DeMented est un film déjanté certainement moins choquant que les premières œuvres de John Waters mais suffisamment original pour nous emballer.
On suit le parcours d'un commando qui se révolte contre le cinéma commercial, celui d'Hollywood. Leurs membres sont révulsés par ces films qui abrutissent le public selon eux. Ils décident de kidnapper un star bien campée par Melanie Griffith, leur leader est un réalisateur se faisant appeler comme le nom du film (une référence à Cecil B.DeMille) d'ailleurs tous les personnages se sont fait tatouer le nom d'un cinéaste important sur eux. Cela flatte notre côté cinéphile car on les connaît (seul Kenneth Anger, j'ai entendu parler de lui mais je n'ai vu aucun de ses films). A signaler que parmi les jeunes membres du groupe, on peut reconnaître des futurs vedettes telles que Maggie Gyllenhaal ou encore Michael Shannon, Stephen Dorff interprète quant à lui le réalisateur fou.
Le rythme du film est dynamique, durant moins d'1h30, les scènes s'enchaînent rapidement en suivant le parcours loufoque de ce groupe qui revendique sa défense du cinéma d'auteur en essayant de tourner leur film avec des prises directes. Le ton du film est volontairement grotesque avec des poussées d'irrévérences. La musique est sympa.
C'est un film moqueur et annonçant un peu la mort du cinéma qui revient souvent sur le devant de la scène actuellement. En tout cas sans être forcément une réelle réussite, c'est clairement un film à découvrir par tous les amoureux du 7ème Art.