Cécile est morte est l'avant-dernier long-métrage réalisé sous les auspices de la Continental Films. Une adaptation de Simenon (comme d'ailleurs l'ultime, Les caves du Majestic). Bien entendu, Albert Préjean est l'antithèse du Maigret décrit par son auteur, tant par le physique que par le comportement. Mais le comédien fait un travail honorable, pour peu qu'on oublie les romans. C'est un film d'atmosphère, doté d'un certain sens de l'humour et qui s'amuse à montrer les vices cachées de gens bien comme il faut. Le rythme est très soutenu, presque trop rapide, pour livrer un dénouement au bout de moins d'une heure et 20 minutes. Le travail de Maurice Tourneur, moins doué que Jacques mais réalisateur solide, est plus qu'honnête. Et on se régale de la galerie de personnages secondaires, tous croquignolets. Dommage qu'on n'y reconnaisse pas la silhouette de notre bon vieux Maigret. La pipe ne suffit pas.