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J'aime Jules Dassin. Il a toujours su méler son penchant pour le film noir bien rythmé avec un message social pessimiste, mais viril. Ici, il adapte un roman grec sur une révolution vue à l'échelle...
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Un village grec en Asie Mineure, placé sous l'autorité et la domination turques, s'apprête à jouer, comme traditionnellement, une Passion du Christ. Le pope du village (Fernand Ledoux) désigne les comédiens parmi les habitants. Quand arrivent des grecs misérables qui demandent refuge...
Le drame symbolique de Nikos Kazantzaki mis en scène par son compatriote Jules Dassin évoque les mauvais instincts des hommes autant que le christianisme fourvoyé incarné par Fernand Ledoux qui conduisent à un antagonisme fratricide L'ironie est cruelle qui évoque le sacrifice du Christ et, dans le même temps, le refus égoïste par la population du village de l'hospitalité et du secours à une autre communauté grecque.
Le sujet offre un réel potentiel dramatique dont l'originalité provient du comportement des villageois choisis pour jouer la Passion: les uns et les autres, dans le différend qui oppose les deux communautés, reproduisent inconsciemment, par analogie, les attitudes ou le postulat de leurs personnages bibliques. Il n'est pas jusqu'au gouverneur turc qui n'aura à s'interposer à la façon d'un Ponce Pilate.
L'idée n'est pas sans intérêt mais le récit de Dassin, trop étiré par ailleurs, n'évite pas la théâtralité et une certaine emphase. On le mesure notamment à l'utilisation de la figuration locale, pourtant gage d'authenticité, foule décorative, unanimement dévote, et auditoire passif des interventions volontiers déclamatoires des acteurs de la Passion (casting très français celui-là).
Créée
le 8 janv. 2025
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