Il était une fois, une petite Cendrillon dans l'ombre d'une grande Marâtre ...

A la base j'avais pour idée de voir un Homme Idéal de Yann Gozlan mais un léger contretemps et patatra, nous nous retrouvons devant le cinéma avec mon amie avec peu de choix et peu temps. L'affiche semblait sympa, l'histoire est une valeur sûre du genre alors … Va pour Cendrillon !

La séance commence avec un petit amuse-gueule : un court métrage de la reine des neiges. Sur ce point rien à redire, il est assez sympathique.

Suite à cela, on retrouve la célèbre histoire de Cendrillon, la jeune femme traitée comme une servante par sa belle-mère, le prince, la chaussure etc. Tout y est, on reste classique.

Cate Blanchett en marâtre amer et dominatrice est absolument fantastique comme à son habitude. Dès son entrée, elle transperce l'écran et fais disparaître dans l'ombre tous les autres personnages, y compris la "lumineuse" Cendrillon. Elle manie à merveille les moindres subtilités du personnage et lui donne même une profondeur que je n'aurais jamais imaginé. Selon moi, sa simple performance vaut à elle seule de voir le film tellement celle-ci donne du corps, de la dimension à une œuvre qui autrement serait plutôt fade.

Bien que l'on arrive à ressentir une certaine innocence et bienveillance au travers du jeu de Lily James, la grande majorité du temps nous sommes confronté à un jeu plat et morne. Certes, Cendrillon n'a jamais été un personnage tempétueux et éclatant, mais on ne ressent pas véritablement de "magie" dans les moments qui devraient pourtant en déborder. Les grands renforts d'effets spéciaux ne viennent pas palier à la dureté du regard de la "princesse" dans les moments merveilleux.

Je ne parlerais pas de la rencontre entre Cendrillon et le Prince ou même de leur relation en générale, elle est aussi plate et dénuée d'émotions qu'une vieille pierre.

Autre point, le film brille par des moments éclatants de beauté, de véritables petites perles disséminées tout au long du film. Ces petites merveilles numériques brillent de milles feux par ses couleurs chatoyantes, une disposition efficace et puissante ainsi qu'un esthétisme véritablement féerique. Ces petits moments sont pour moi ce qui fait de Disney, du Disney, un univers merveilleux enchanteur.

J'ai parlé de petits moments ? Oui en effets car si ces petits bijoux présente toutes ces qualités il ne faudra cependant pas avoir le malheur de cligner des yeux quand vous avez la chance de les apercevoir. Les bigres ne se montrent pas très longtemps ! Le plan le plus long doit durer à peine 2 secondes ! Certes, j’admets que film se doit d'être capable de continuer et de garder un format accessible au jeune âge à qui il est destiné mais je trouve cela véritablement dommage de devoir passer par de tel sacrifice.

En bref, l'intention de dépoussiérer ce classique n'est pas une mauvaise idée mais plusieurs choix ont fait que l’œuvre semble très artificielle, très mauvais point concernant une histoire pour enfant.