Quand j’ai vu la bande annonce de Cendrillon il y a quelques temps, j’avais crié au navet, à l’imposture, au blasphème (oui au blasphème parfaitement! J’adore le dessin animé…). C’est donc à reculons que je lance le film, en me disant que Cate Blanchett offrira peut-être quelques moments de grâce au milieu de cette bouffonnerie.
Eh bien finalement, ce n’était pas si mal. Comme beaucoup, j’ai été surprise. Je sais c’est un choc pour vous, comme pour moi, de voir que j’avais tort. D’habitude j’ai toujours raison.
Alors bien sûr, ce n’est pas non plus un chef d’œuvre, et il y avait, selon moi, matière à faire quelque chose de plus original (même si à la base je ne suis pas une partisane de tous ces remakes Disney), en remaniant peut-être un peu plus le conte pour le rendre plus actuel, ou bien en s’appuyant davantage sur l’humour. Mais bon, on évite déjà la catastrophe, et je ne sais pas si ça suffit pour vous, mais moi ça m’a fait plaisir.
C’est sûrement bête à dire mais j’ai trouvé que la sauce prenait bien : les acteurs jouent juste, sans en faire trop, les décors sont jolis et bien incrustés (contrairement à dans Maléfique), les écueils des chansons et des souris qui parlent ont été évités… Le tout a un charme désuet, qui plaira sûrement à ceux qui aiment le conte de Perrault. Je pense que cela va sans dire, si vous n’êtes pas fan de Cendrillon, pas la peine de regarder. On dirait que film a été fait pour tous ceux qui n’ont pas vu le dessin animé.
Cate Blanchett est formidable en marâtre, mais là encore ce n’est pas assez exploité! Helena Bonham Carter en marraine la bonne fée offre une scène plutôt sympa, rappelant ‘Peau d’âne’ de Jacques Demy. Richard Madden en prince fait l’affaire. Lily James en Cendrillon est charmante. Les petites souris jouent bien aussi. Par contre, ils ont transformé l’élément comique qu’était le grand-duc pour en faire un comploteur politique sans intérêt, c’est pas cool (snif).
P.S: bien sûr les costumes sont d’un kitsch aveuglant, je pense que vous aurez remarqué. Faudra qu’on me dise un jour qui a pondu cette magnifique idée et a cru bon d'en faire une mode, afin que je le pende par les pieds jusqu’à ce que mort s’en suive.