Attention, cette critique a pour but de vous amuser, pas d'enrichir vos connaissances techniques sur le film. On pourrait dire que c'est une critique récréative :) Ah et y a des spoilers, mais en même temps qui ne connaît pas l'histoire de Cendrillon ? Ah puis Cendrillon s'appelle à la fois Cindy et Ella dans cette critique, ne soyez pas surpris.
CHAPITRE 1 :
Cendrillon enfant entre dans la basse cour, les oies fuient, le regard vide.
"Bonjour mes amis ! Que faîtes vous dont ? (elle donne du grain) Laissez en pour les plus petits !"
Cindy parle avec douce Maman chérie d'amour, deux grands sourires.
"-Han, Maman vous croyez aux fées ?
-Oui je crois en tout
-Alors moi aussi je crois en tout."
Des sourires partout, des milliers de dents blanches.
La narratrice qui se sent obligé de conclure : "Tout allait pour le mieux".
Kenneth Branagh (hurlant dans mes oreilles) : "REGARDE COMME ILS SONT HEUREUX PUTAIN"
CHAPITRE 2 :
Maman faiblit, "je vais te quitter bientôt ma chérie".
Dernier discourt de Maman chérie :
"Il y a plus de gentillesse dans ton petit doigt que certains gens n'en possèdent dans tout leur corps. Et c'est source de pouvoir et de magie"
Violons, calin de famille idéale, joli salon, lumière douce, larmes, tenues noires, narratrice : "le chagrin devient souvenir"
Kenneth : REGARDE COMME ILS SONT TRISTES PUTAIN.
CHAPITRE 3 :
Ella (ella l'a, ce je n'sais quoi) grandit.
Narratrice : "Elle n'avait pas oublié la promesse faite à sa mère, d'être courageuse et bienveillante". (mots que nous entendrons environ 72 fois dans le film).
Ella lit en marchant paisiblement, elle ferme son bouquin hyper délicatement, face caméra, sourire doux et regard de velours. Musique douce.
Elle fait la lecture à son doux Papa.
Papa d'amour annonce son remariage.
Cindy : "Vous n'osiez pas m'en parler, mais vous aviez tort, si cela peut contribuer à votre bonheur". Sourire d'Ella, sourire de Papa (un poil flippant). Câlin de famille idéale brisée mais forte. Violons.
Kenneth (cette fois face à moi, m'empêche de voir l'écran, il gueule tellement fort que je peux même sentir son haleine) : REGARDE COMME ELLE EST BIENVEILLANTE PUTAIN
CHAPITRE 4 :
Les connasses arrivent. Dans le carosse : "Oh, elle n'a que la peau sur les os ! Et des cheveux filasses ! Hihihihi."
Devant Ella : "Heureuses de te rencontrer". Sourires de connasses.
Cate Blanchett descend du coche. Trop belle, chat en laisse, face caméra, sourire d'illuminée.
Papa doit partir en voyage d'affaires.
"-Tes demi-sœurs m'ont demandé des ombrelles et de la dentelle. Qu'est ce qui te ferait plaisir ?
-Apportez moi la première branche qui frôlera votre épaule." 47 dents d'un blanc éclatant.
Papa d'amour part.
La marâtre exploite Ella et les sisters sont bêtes, méchantes, hypocrites, et nulles en tout. Et en plus elles se lèvent tard ces connasses.
Kenneth (à ma droite, me poke l'épaule) : REGARDE COMME ELLES SONT MECHANTES PUTAIN
CHAPITRE 5 :
BADABADABROUUUUM
Grosse révélation (j'ai appris en 6ème qu'on appellait ça un "élément perturbateur").
Papa est mort. Pas de sourire. "Jusqu'à son dernier souffle il n'a parlé que de vous mademoiselle." Violons, pluie, des larmes, la fameuse branche qui a touché l'épaule de Papa.
Faut faire des économies, Ella remplace le personnel, elle devient la boniche, les méchantes ne lui donnent que les restes de leurs repas, ses seuls amis sont les souris, elle dort dans le grenier, et quand il fait trop froid elle dort dans la cendre pour se réchauffer, narratrice appitoyée, musique triste, pas de sourires.
Kenneth (en monocycle dans mon salon) : REGARDE COMME C'EST TRISTE PUTAIN
CHAPITRE 6 :
Ella a de la cendre sur la gueule. Les sœurs : "Je lui ai trouvé un nouveau surnom ! Cendre + Souillon = Cendrillon !" Gloussements de dindes.
Marâtre : "Tu mangeras après nous, CENDRILLON"
Narratrice : "Elle avait brusquement l'impression que la marâtre et les deux sœurs l'avaient réduites à une créature de cendre et de la peur."
Kenneth (avec un micro et des enceintes de concert de metal) : REGARDE COMME C'EST DES SALOPES PUTAIN
CHAPITRE 7 :
Cindy rencontre le Prince (Robb Stark), qui chasse un cerf mutant de 2 m 50 de haut et qui a les comportements défensifs d'un tigre du Bengale.
Robb dit pas qu'il est Prince, Cindy dit pas qu'elle est maltraitée. C'est le coup de foudre.
"-Ne tuez pas le gros Bambi SVP.
-OK, j'espère vous revoir". Les routes se séparent. 47 dents blanches.
Après ça c'est vachement plus sympa, l'histoire prend un peu plus. Les interprétations sont toujours très caricaturales mais Kenneth a lâché le mégaphone et se tient tranquille sur une chaise.
C'est même agréable. La bonne fée (Bellatrix ou la Reine de Cœur) est complètement siphonnée du bocal, mais c'est marrant. En fait cette Bonne Fée c'est un peu Cristina Cordula sans accent et avec une bouteille dans le pif. Dommage qu'elle ne chante pas :(
Le bal est superbe, tant par les décors, la musique, la photographie, le tout est envoûtant et immersif. La fin est super classique mais en même temps est ce qu'on a vraiment regardé ce film pour voir une autre fin que le "Ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants" ? Pas moi en tous cas.
CONCLUSION :
Mon gros regret : que le début soit aussi lourd, pas besoin de nous mettre 30 éléments pour nous montrer que Cindy est bienveillante...
Sinon j'aime bien les décors dans la maison de Cindy, par contre les paysages en numérique c'est pas trop mon truc.
Bonne idée de développer un peu le personnage du Prince, il était bien transparent dans la version de 1950. Ça le rend plus attachant, puis ç'aurait été dommage d'avoir Robb Stark et de le faire apparaître 3 minutes à l'écran ;)
Un petit plus pour cette fée timbrée, j'aime bien.
Le but premier est atteint, à savoir le divertissement.
Assez peu d'émotion tout de même, et quand il y en a elle est souvent trop superficielle.
Voilà c'est tout pour moi :)
Ah par contre un dernier gerbos pour la chanson du générique "Crois en toi, l'amour c'est de l'or, les échecs te rendent meilleur, oublie toutes tes peurs, ouvre ton coeur, laisse briller ton âme, crouaaaaaa, ennnnnn, TOUAAAAAAAA"...