Ce film est la preuve qu’on ne peut se satisfaire ni d’un couple atypique d’acteurs souvent bons (Marina Fois & Gael Garcia Bernal) ni d’enfants bien castés (les deux jeunes actrices principales) et encore moins d’un lieu, inhabituel au cinéma, à savoir Seignosse et alentours. Il faut surtout écrire et mettre en scène. Rarement vu une écriture aussi nulle (les dialogues, au secours), une réalisation aussi terne, pour un film de vacances doublé d’une chronique familiale. Il faut aussi un point de vue. Le film ne sait pas choisir entre le récit à hauteur de pré-adolescentes et celui à hauteur d’un couple en crise. Et donc, rien ne fonctionne. Mais ce qui intrigue le plus c’est tout de même le second : c’est de voir cette femme dans l’impossibilité d’éprouver du plaisir, de la sentir mystérieusement éteinte, et de voir cet homme dans le refus d’affronter cette fin de vie commune, que leur fille observe, en spectatrice impuissante, en souffrance. Là il y a une belle idée. Un ton cruel, insoluble, d’autant plus puissant, sur le papier, qu’il se déroule sur les terres des vacances. Or, in extremis, le film balance une dernière cartouche, un rebondissement improbable qui sort du chapeau et qui aurait dû apparaître bien plus tôt dans les discussions conjugales. Et offert de façon dégueulasse, à travers la vidéo visionnée de l’enfant (comme dans The Fabelmans, mais la comparaison s’arrête là). J’ai trouvé ça globalement nul, mais cette fin est carrément abjecte. Quant à la forêt, les plages et les gens des Landes, c’est simple ce n’est jamais filmé, ça aurait pu se passer sur la côte d’Azur ou en Normandie c’était pareil, et ça c’est scandaleux.