Il est amusant de voir à quel point la vision des artistes très boulevaro-rive gauche est totalement passéiste. Nous avons donc ici un film datant de 2000, qui a l’air profondément ancré dans les années 90.
Au-delà, on se trouve sur une forme de pièce de théâtre, avec Pierre Arditi, qui joue le rôle du vieux ronchon qui a besoin de calme pour écrire et ne supporte rien, et, de l’autre côté, une femme bourgeoise et une fille idiote et cruche entourée d’amis insupportable et provocateurs au-delà de l’envisageable.
Le Pierre Arditi s’enfuit alors dans le sud, pour être isolé dans une maison qu’on lui prête. Ou il découvre dès la première nuit qu’il ne sera en fait pas seul, et qu’évidemment, sa logeuse sera bruyante, potière et source de quiproquos.
Filmé comme un téléfilm vieillot, le film se laisse vivre sans jamais n’être désagréable, et délie une petite historiette, ou on ne fait finalement qu’avoir de l’empathie pour le ronchonneur, étant donné le comportement des femmes qui l’entourent, malgré l'absence de crédibilité qui ressort de l'ensemble des situations, notamment sur le bruit. Encore une fois, on sent bien le message léger que l’on veut faire passer sur les femmes fortes et indépendantes, puisque l'on n'échappera évidemment pas au quart d'heure de leçon, mais ça échoue lamentablement.