Le bon critique sait quand il doit méditer un film et quand au contraire il a tout intérêt à se dépêcher d’écrire dessus. Ce Chacun chez soi est tellement léger que si j’attends encore un ou deux jours, j’aurais complètement oublié de quoi il parlait. Donc il parle de quoi justement ? Ben d’un peu tout finalement: de la fille presque trentenaire qui revient habiter chez parents, du chômage des jeunes et des moins jeunes, de la recherche d’emploi, la recherche d’appart, de la crise de la cinquantaine, du fossé entre les générations. On pourrait même continuer. Bref il parle de plein de choses mais le fait de manière tellement light, tellement peu approfondie qu’il finit par ne parler de rien.
Le principal problème de ce Chacun chez soi c’est l’absence de fil conducteur. Michèle Larroque veut tellement nous faire rire, ou du moins sourire à chaque scène qu’elle oublie qu’un film a un début, un milieu et une fin. On finit par se ficher complètement de savoir comment ça va se terminer. Un comble. Comme c’est trop souvent le cas avec certains films un peu bâclés, il n’y a pas vraiment d’histoire que l’on puisse suivre avec plaisir d’un bout à l’autre. A la place on pose des éléments de décor( la fille revenue habiter à la maison, le copain chômeur et gaffeur, le papa excentrique, etc) et puis on déroule autour un peu à la manière d’une série de sketchs. Ce ne sont pas les situations potentielles qui manquent de toute façon.
Bref on va arrêter de remuer le couteau, surtout que Michèle Larroque reste une personnalité sympathique et joue plutôt bien les cougars entreprenantes. Alice de Lencquessaing n’est pas mal non plus. Pour le reste il n’y a pas grand-chose à sauver mais ce n’est pas grave, l’essentiel c’est que les salles soient ouvertes n’est-ce pas ?
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