Challengers parle d'athlètes et de compétion (et de tennis). Il arrive à être au top (bien qu'il parle de tennis), c'est une prouesse (puisque la trame de fond c'est un tournois de tennis, de seconde zone qui plus est). On ne s'ennuie pas, c'est dynamique mais pas que, il y a Zendaya (qui selon moi est la future Brad Pitt en incarnant le trio gagnant bonne gueule/bonne actrice/bons films), et on se fou pas mal du tennis en réalité.
À l'instar de Raging Bull ,qui parle plus de Jake La Motta que de boxe, on se retrouve embarqué dans une histoire humaine qui retransmet assez fidèlement ce qu'est l'abnégation, la passion et la compétition. C'est un film qui nous explique un envers de décor qui pour ma part ne me serait jamais venu à l'esprit tant je me fou du tennis et de ses protagonistes.
En bon français de base, j'ai quand même des idées assez préconçues. C'est un sport de bourge, qui se passe tous les ans à l'occasion de "Roland Garros" et quelque part il y a Lacoste qui fait des collabs pour des survêtements. Donc lorsque le film m'a amené à m'intéresser (et ça dès le début) au tournois de New Rochelle (avec comme premier prix un superbe chèque de 7000 dollars), j'ai compris qu'il se passait quelque chose de grand. La raison ? Le cynisme. Le triangle de protagonistes ne partage pas la même vision de ce tournoi.
Il y a l'embranchement "je m'en fou", l'embranchement "stratégie" et enfin l'embranchement "faut qu'je mange". Tout trois sont traités d'une manière chirurgicale qui nous fait prendre conscience, à nous spectateurs, de tous les enjeux d'une victoire pour un athlète. Durant tout le film, je n'ai pas arrêté de me demander ce qui était de l'ordre de la préparation d'avant match ou du (re)sentiment.
Ainsi Challengers essaie de nous proposer quelque chose de plus qu'un simple film de raquettes. Il nous trimballent du lit conjugal aux gradins en passant par le terrain pour nous montrer l'ensemble des enjeux liés à un Moment de sport. C'est en ça que ce film c'est le Raging Bull du tennis.