Tashi, Art et Patrick ont une passion commune : le tennis. Ils se rencontrent alors qu'ils sont ados. Les garçons sont amis alavialamor jusqu'à ce que Tashi, cette briseuse de ménage, viennent s'asseoir entre eux. Les garçons tombent amoureux de la fille qui n'a plus qu'à choisir entre : le tout propret Art ou le crado Patrick. Elle choisit Art. Bien qu'elle soit en passe de devenir une championne, elle se blesse cruellement au genou et devient l'entraîneuse de Art devenu son mari et avec qui elle a une petite fille. Ils baignent dans le luxe et l'opulence, placent du produit et n'ont pas un instant pour s'occuper de la petite. Art pourrait accéder aux tournois du grand chelem mais il n'a pas l'ambition démesurée de son épouse. Pendant ce temps Patrick dort dans sa voiture et se fait quelques dollars en continuant de jouer dans de petits tournois où il peut épater la galerie avec son service original (c'est-à-dire complètement débile). Les deux garçons, en froid depuis de longues années, se retrouvent en finale d'un tournoi et c'est par ce match que commence le film. La suite, c'est-à-dire ce qui a précédé, nous sera ensuite narrée à base de popopopop mais surtout de 48 flash-backs savamment intitulés : 10 ans plus tôt, 3 semaines plus tard, la veille du jour où, la semaine dernière... à vous donner le tournis pendant que le match avance et que les deux frères ennemis échangent balles et regards au son d'une musique de rave-party pour donner un peu de tension car clairement, on n'en a pas grand chose à faire de l'issue du match qui sera aussi spectaculaire qu'hilarante.
Les trois personnages n'ont rien de sympathique. Une ambitieuse manipulatrice, un naïf qui sera un peu la risée des deux autres (ce que j'ai le plus détesté dans ce film), un bad guy toujours prêt à montrer ce qu'il en a entre les jambes. Côté sexe, c'est mignon tout plein. Ils se roulent des pelles à tour de rôle (les garçons aussi découvrent que finalement leur amitié est pleine de sous-entendus) avec la langue au fond de la gorge ou qui sort de la bouche et de grands bruits de succion. Mais qui s'embrasse ainsi ??? Et lors de leur première conversation alors qu'ils ont 17 ou 18 ans, de quoi parlent-ils ??? De la première fois où Patrick a appris à Art à se branler ! Et la fille trouve l'histoire trop mignonne ! Cela vous aidera à cerner le niveau.
On voit que les trois ont travaillé leurs abdos, poussé de la fonte, enchaîné coups droits et revers. Les torses sont parfaits, les jambes idéales et ils cognent fort dans la balle. Et le film est pourtant tout à la gloire de Zendaya, qui se déplace toujours comme si elle était sur le tapis rouge de la fashion week. Elle est magnifique et aucun plan ne lui est défavorable. Et au générique final, que voit-on apparaître en lettres majuscules capitales, production :
ZENDAYA !
What a surprise !
Le réalisateur continue de filer la métaphore fruitière entreprise dans Call me by your name (autrement plus réussi) en faisant manger des choses aux formes suggestives aux deux garçons. Ils dégustent une banane ou des churros, le visage à deux centimètres l'un de l'autre, en échangeant de langoureux regards pour finir par se bouffer le churros l'un de l'autre !
Sur un rythme clipesque fatigant le film s'éternise sur plus de deux heures. Parfois le réalisateur nous met à la place de la balle ou de la raquette pour des effets de style particulièrement laids. Quand il se calme, il caresse langoureusement ses trois acteurs beaux comme des "gravures de mode" (expression de ma grand-mère et peut-être de la vôtre) et enquille les scènes où alternativement ils s'engueulent puis démontrent leurs talents lors de conversations interminables où on a l'impression qu'ils ont fait psycho deuxième langue. Allez, stop et next.