Un drop ? Dans un format court et puissant à l'image de la binarité du film, performance sportive et triangle amoureux vicelard, Challengers m'a séduit. Lors des premières minutes, les échanges entre les protagonistes font crisser les dents du fond tellement ils flirtent avec la série érotique d'une chaîne publique.
Cette esthétique amusante, mais un peu légère, est en réalité un postulat fort de Luca Guadagnino. L'effet annihilant de "la gagne à tout prix" lisse les tennismen au point d'en faire un atout et une méthodologie pour les grandes clés du film. C'est cette mécanique implacable qui porte le propos, entre coups bas et tensions à fleur de peau.
Sportifs égal corps sculptés en sueur, amour fragile égal dominations, pression égale BO tonitruante. Le tout est capturé avec une photographie saturée et fonctionnelle parfaitement adaptée. On salue ici une cohérence globale. Mention spéciale à Zendaya qui mettra entre quatre planches quiconque se dressera sur son chemin.