J'ai été agréablement surpris par ce Chambre 1408, étant donné que les adaptations de Stephen King - surtout début 2000 - ont souvent tourné au téléfilm déséquilibré et couard de plonger dans l'horreur du récit. Je n'ai pas lu la nouvelle qui sert de support ; ce qui ne m'a pas empêché d'être captivé par l'ambiance oppressante très réussie et vite installée. On fermera les yeux sur les quelques gimmicks stylistiques d'il y a 15 ans, essentiellement au début du film, pour mieux apprécier l'épouvante psychologique imposée dans le huis-clos de cette chambre d'hôtel aux évènements étranges et imprévisibles. Mikael Håfström offre une mise en scène habile - qui serait presque précurseur de Mother! - pour surprendre, créer des séquences visuellement ambitieuses et intensifier cette atmosphère angoissante visant à torturer John Cusack. L'acteur a totalement la tête de l'emploi, dans le genre écrivain has-been un peu blasé, typique des œuvres de King et se montre très convaincant dans sa décadence mentale qui permet, par la même occasion, d'approfondir les personnages, tout en impactant l'histoire. La fin du Director's Cut concrétise l'audace du réalisateur suédois, clôturant cette escapade horrifique maitrisée.