Comme d'habitude je ne vais pas revenir sur l'histoire qui est narrée dans le long métrage d'adaptation du roman éponyme de Leïla Slimani.
S'il n'y a aucun doute sur l'interprétation des rôles, et sur la reprise des codes du genre, le film est complètement passé à côté de l'affaire et force est de constater qu'on n'y comprend rien.
Voilà pourquoi, même avec l'une des plus brillantes comédiennes francophones dans le rôle, Karin Viard, et le jeu de Leïla Bekhti, dans ses ressentis assez palpable, une adaptation peut passer à côté sans que cet à-côté soit utile à l'histoire.
Là, où un roman peut être, grâce aux mots, à la syntaxe, elliptiques, métaphoriques et explicatifs, l'image demande que les ellipses aient du sens, et avec la meilleure volonté du monde, sans avoir lu le roman, les ellipses demeurent inefficaces. Peut-être est-ce dû au fait que l'histoire est mise en images, en scène, du côté de la famille et non de celui de Louise, alias Karin Viard.
C'est bien dommage parce qu'avec La main sur le berceau, ce film aurait pu participer à la chute du recours aux baby-sitters.
Néanmoins, le film se laisse regarder.
Bon visionnage !