Une chasse au magot (250000$, quand même) impliquant une veuve pas vraiment éplorée, un inconnu cachottier, des vétérans avides, imbéciles et grotesques, un inspecteur balourd, la C.I.A.
L'intrigue, très sympathique et bourrée de rebondissement, se laisse suivre avec plaisir mais comme on est devant une comédie d'espionnage, l'important est à chercher ailleurs.
Dans le rythme de l'aventure, mené à un train d'enfer, qui ne faiblit jamais et nous tient en haleine durant deux heures.
Dans l'humour fin et varié, qui se niche partout, que ce soit dans les dialogues merveilleux, les situations cocasses ou la psychologie et le comportement mêmes des personnages.
Dans le charme plus que ravageur du couple principal, qui irradie chaque instant (et qui montre bien de qui Clooney s'est inspiré pour son personnage de bouffon séduisant).
Dans la réalisation, la photographie et la musique, toutes d'une modernité sidérante, qui nous embarquent à toute allure dans des scènes d'anthologie (une poursuite épique dans le métro, une bagarre mémorable sur un toit, une filature pas vraiment dans les règles de l'art etc.) et font très bien ressortir l'atmosphère de légèreté du Paris de carte postale choisi comme cadre.
Une perle à l'image de ses interprètes, irrésistible.
(Et en plus, il y a James Coburn)