Il n'y a qu'un seul Willy Wonka, et c'est lui.

Tim Burton nous emmène voyager dans le monde haut en couleur de Roald Dahl dans cette adaptation du roman jeunesse Charlie et la chocolaterie. Cinq enfants à travers le monde ont la chance de trouver un ticket d’or emballé dans une tablette de chocolat Wonka, ce qui leur ouvre les portes de la célèbre usine où ils rencontrent leur hôte, l’exubérant Willy Wonka. Pour une raison gardée secrète, l’usine elle-même semble faire le tri entre les enfants pourries et les moins pourries, tout au long de cette visite.

Le film invite à l’imaginaire, tout en développant des thématiques simples et efficaces. Les personnages sont parfaitement définis, avec une bonne dose d’archétype pour bien distinguer les particularités de chacun. L’aspect fantastique et enchanteur. Le film est drôle et parfois déjanté lorsqu’il bascule dans le genre de la comédie musicale, de manière inattendue, pas tout à fait mémorable pour ces aspects musicaux, mais extrêmement drôles.

Pour les défauts, je citerais le schéma narratif de l’histoire, qui s’apparente à un film épisodique. Chaque salle visiter dans l’usine nous emmène dans un nouveau décor, et met à l’honneur un nouveau personnage et son pire trait de caractère. Pour l’occasion, les Oompa Loompas poussent la chansonnette. Ce schéma se répète jusque-là scène finale, sans jamais nous ennuyer, mais sans nous surprendre non plus. En ce qui me concerne, je préfère la première demi-heure de film, et la conclusion, ainsi que les scènes de flash-back de Willy Wonka. Par ailleurs, les effets spéciaux ne sont pas très aboutis, même pour l’époque.

Le casting est superbe. Johnny Depp est magnifique. C’est l’une de ses performances que je préfère. Je le trouve fascinant dans ce personnage. Sa capacité à nous véhiculer les émotions enfouies de son personnage est d’une drôlerie irrésistible et d’une intelligence d’interprétation géniale. Je l’adore. Freddie Highmore n’a pas besoin de Depp pour démontrer son talent, mais le duo nous a déjà prouvé par le passé son efficacité (Neverland). David Kelly qui joue le rôle du Grand-père, Helena Bonham Carter (la maman) et Noah Taylor (le papa) incarnent tous les trois des personnages pauvres, mais riches du cœur, tendre et aimant. Un puits d’émotions saines, qui fait un bien fou. Christopher Lee est magistral dans le rôle du Dr. Wonka. Le film ne serait pas le même sans le génial Depp Roy, qui est absolument partout dans ce film. Je le trouve magique et il me fait mourir de rire. Je ne vais pas passer en revue le reste du casting, qui globalement comporte des acteurs aussi intéressants que les têtes d’affiche. Les enfants sont vraiment remarquables par leur professionnalisme, ou peut-être est-ce seulement l’authenticité de l’âge, quoi qu’il en soit ils jouent vraiment très bien.

Charlie et la chocolaterie n’est sans doute pas le film le plus réussi de la décennie 2000, mais il fait battre mon cœur de passion et de magie à chaque fois que je le vois. J’adore la tendresse, l’amour et toutes les bonnes ondes véhiculées par l’œuvre. Je l'adore, malgré ses défauts.