Une chanteuse de cabaret est tiraillée entre plusieurs hommes, entre ceux qui veulent la séduire avec leur argent, ceux qui la quittent, et d'autres qui la font craquer mais qui sont des cambrioleurs, donc des voyous.
Henri Decoin est un réalisateur qui a tourné plusieurs films à Hollywood, donc il n'est pas étonnant de voir dans Charmants garçons un décalque des comédies musicales de l'époque, notamment Fred Astaire ou Gene Kelly. Cela joue aussi sur le charme de Zizi Jeanmaire, elle-même danseuse de cabaret, qui nous fait penser à Shirley MacLaine avec sa coupe à la garçonne, qui nous orne de plusieurs numéros musicaux ma foi plutôt réussis. Son phrasé est également charmant, car typique du titi parisien des années 1950.
Elle est entourée de plusieurs hommes, Henri Vidal, François Périer, le voleur incarné par Daniel Gélin ou encore l'acteur allemand Gert Frôbe qui croit pouvoir acheter tout le monde grâce à son argent.
C'est également gentiment misogyne, où on apprend que les nouveaux appareils ménagers remplacent une femme, mais c'est plus sérieusement le portrait d'une femme indépendante qui choisit son mec, qu'il soit bon ou mauvais. Le tout dans une France des années 1950 qui accumule les clichés, où tout le monde a l'air riche, qui là aussi renvoie aux musicals de la MGM.
Ce qui explique l'aspect désuet du film, qui se voit comme une friandise, où les enjeux sont au fond très minces, mais qui se voit sans soucis.