Particulièrement mauvais, aussi bien la mise en scène que les acteurs.

Chance, un sans-abri de la Nouvelle-Orléans, accepte de venir en aide auprès de Natasha pour retrouver son père. Mais lorsqu’il découvre qu’il a servi de gibier lors d’une partie de chasse à l’homme, il ne tarde pas à devenir lui aussi la proie de ces chasseurs sans scrupule…


Pour son premier long-métrage américain, le cinéaste chinois John Woo revisite Les Chasses du comte Zaroff (1932) et offre le premier rôle à la star du moment, à savoir JCVD. Il n’y aucun doute là-dessus, le film est à sa gloire, les producteurs savaient qu’en misant sur lui et en placardant sa tronche en gros plan, il attirait du monde.


Si l’idée de départ s’avère intéressante, hélas, tout le reste sera sacrément mauvais. Il semblerait que John Woo ne sache rien faire d’autre que de se répéter. La mise en scène de ses films (américains) se suivent et se ressemblent, il n’y a qu’à voir (par exemple) Volte/Face (1997) & Mission: Impossible 2 (2000), dans chacun de ses film, on retrouve exactement le même langage visuel, à savoir des ralentis et des gros plans sur des regards profonds, ainsi que les inénarrables scènes de colombes qui s’envolent au ralenti. Même les chorégraphies de certains combats tombent complètement à plat (c’est incompréhensible qu’ils n’aient pas essayer de se rattraper sur la table de montage).


Chasse à l'homme (1993) pâti d’une rare lourdeur au niveau de la mise en scène et ce ne sera pas la distribution qui sauvera le reste. Jean-Claude Van Damme (affublé d’une immonde coupe mulet) serre les dents et fait ses habituelles acrobaties pour masquer son absence d’expressivité, face à un Lance Henriksen passable et un Arnold Vosloo qui n’hésite pas à surjouer dès qu’il en a l’occasion (sa première apparition est mémorable).


Enfin, il est amusant de constater que l’on aura rarement vu la Nouvelle-Orléans aussi vide, plutôt pratique me direz-vous pour mettre en boite des scènes de fusillades (sauf que ça décrédibilise chaque scène).


Pour la petite anecdote, il existe une (fausse) suite, sobrement intitulée Chasse à l'homme 2 (2016), avec Scott Adkins & Robert Kneppe, sans oublier Que la chasse commence ! (1995), un plagiat bien plus réussit avec Ice-T & Rutger Hauer.


(critique rédigée en 2009, réactualisée en 2023)


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le 4 août 2023

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