C'est le genre de film d'aventure à scènes d'action qu'on tournait entre la fin des années 70 et le début des années 80, sans prétention artistique et dans un but purement commercial, comme aussi les Loups de haute mer, Intervention Delta, Bons baisers d'Athènes ou Ashanti... avec des castings de choc. Et c'était souvent bien meilleur que certaines grosses productions d'aujourd'hui, en dépit des critiques de presse minables qui massacraient ces films sans prétention.
Tourné dans un coin de nature sauvage en Alaska, ce film sert la soupe à Charles Bronson encore en vogue à cette époque ; un potage bien mitonné selon une recette hollywoodienne façon série B bien éprouvée mais efficace, dans laquelle s'invite Lee Marvin pour un de ses derniers films. Cette recette était simple : un bon vraiment gentil, des méchants vraiment méchants, des parties de flingues qui font des tâches de sang dans la neige, avec au final le triomphe du bon. Pas de quoi fouetter un chat, mais pas de quoi bouder son plaisir non plus, j'aime ces films qui ne prennent pas la tête, qui vont droit au but et qui ne visent que le côté distrayant. Je ne serais pas étonné si on me disait que Renny Harlin s'en est un peu inspiré pour Cliffhanger, on y retrouve quelques similitudes.
A noter qu'on y retrouve aussi Carl Weathers (l'Apollo Creed des Rocky), le pittoresque Ed Lauter (excellent second rôle des années 70 et 80), et la toujours belle Angie Dickinson dans une petite scène de lit avec Lee Marvin (ils se retrouvaient après le Point de non-retour et A bout portant).