Y'A LE BON TRAPPEUR... ET Y'A LE MAUVAIS TRAPPEUR.
Le bon trappeur (Charles Bronson), il sauve le chien de combat agonisant du mauvais trappeur (Ed Lauter ; rôle de méchant, une fois de plus).
Le bon trappeur, il va même jusqu'à donner 200$ (canadiens ?) au mauvais trappeur pour adopter la bête moribonde. L'autre, il se dit que ce pseudo-St François d'Assise à poils longs aurait pu raquer 1000...
( ne pas perdre de vue que le bon trappeur reste un trappeur : un tourmenteur d'animaux )
Et là, tout est censé partir en quenouille.
Le film devrait exploser, s'envoler, virevolter sur ces pentes d'albâtre virginales et glacées qui attendent fébrilement la souillure écarlate des mâles s'entredéchirant..............................................
Mais non : lynchage programmé, expédition, siège, fusillade, traque --- avec chiens, en avion (un biplan : on est en 1931-1932) ---, face à face (façon de parler)...
Ça aurait pu être un bon film, compte tenu du casting --- on reconnaît même Maury Chaykin, le commandant incontinent et suicidaire de Danse avec les loups --- et de quelques thématiques affriolantes mais survolées : Amérindien VS Homme blanc, rapports hiérarchiques, ruée vers l'or, pourchasseur (Marvin) respectant le pourchassé (Bronson)...
Malheureusement, c'est traité par un nullard qui n'accouche que d'un petit film d'action indigent, avec du ketchup sur les clebs blessés, la neige et les corps meurtris.
Parvenir à une telle meringue --- alors que le tout début est accrocheur --- avec un bon pitch (classique mais a priori efficace), un bon casting, un superbe cadre... force le respect.
Le réalisateur s'appelle Peter R. Hunt et il a appelé son film Death Hunt.
Une forme de testament, quoi.