Avant de fuir au Mexique, deux bandits veulent faire un dernier casse dans une banque et, pour cela, ils veulent faire appel à un ancien associé, rangé des voitures.
En voyant ce film très réussi, ce qui choque, c'est sa durée. En seulement 73 minutes, De Toth crée des personnages, un univers, une ambiance, de l'action, de la mise en scène... aujourd'hui, si un remake existerait, il ferait sans doute 2h30 alors que tout est dit, et avec talent.
C'est aussi l'occasion de voir des acteurs formidables, voire quasi-débutants comme un certain Charles Buchinsky, l'un des deux bandits, et l'excellent Sterling Hayden qui incarne le détective chargé d'enquêter sur ce futur braquage.
Mais surtout, c'est rythmé en diable, et une chose que j'aime beaucoup, c'est son aspect quasi-documentaire quand la caméra se ballade à Los Angeles, ce qui a toujours passionné André De Toth, réalisateur dont je ne compte plus les grands films dont La chevauchée des banis, La rivière de nos amours ou encore Enfants de salauds.
Et c'est un film qui traumatisera un certain Jean-Pierre Melville, car en voyant Sterling Hayden fumer à un moment donné une cigarette cassée, ça ne peut que renvoyer à Paul Meurisse faisant la même chose dans Le deuxième souffle.
Chasse au gang est dans la droite lignée des polars assez courts qui étaient produits par les studios dans les années 1950 et c'est une réussite éclatante, à la fois claire et concise.