On passera sur le début wtfesque, avec sa musique dégueulasse, où on voit déambuler pendant 5 minutes un abruti avec un sourire niais dans des salles particulièrement moches. En fait, non, on passera pas dessus puisqu'il s'avère que c'est un peu le synopsis du film.
Je tomberai pas dans le "ce film est trop nul parce qu'il dit qu'Internet c'est le mal avec que des vilains dedans". Non. C'est absolument pas le propos. C'est du cinéma, les gens. J'ai vu des "il montre même pas qu'Internet ça peut être positif". Ben non, parce qu'on s'en fout, ça n'a rien à faire dans le scénario. A ce titre là, Jumanji c'est la critique des jeux de société qui sont maléfiques parce qu'on peut tomber dedans et plus jamais en revenir. Brûlons les Scrabble. En plus 20 ans dans un Scrabble, bonjour l'angoisse.
Par contre, j'ai trouvé ce film terriblement mal joué. Sans compter Hannah Murray qui joue Cassie quel que soit son personnage. Quand on la découvre dans Skins, on adhère, quand on la voit jouer les mêmes mimiques dans toute sa filmo, on adhère plus. Circonstances atténuantes cependant: c'est difficile de jouer correctement de si gros stéréotypes. Tout y passe, le suicide, les scarifications, les traumas d'enfance, la pédophilie... Ladolesance sa fé soufrir.
J'ai arrêté de vouloir prendre ce film au sérieux au moment où un pédophile débarque dans la chatroom, avec des effets spéciaux Tati. C'était beaucoup mieux après la déconnexion de mes neurones. Le concept de représenter les chatrooms par des pièces aurait pu être intéressant si lesdites pièces n'étaient pas aussi dégueulasses. L'agression oculaire perpétuelle a quelque peu troublé mon jugement. Mais avec le cerveau off, c'est bien, c'est kitsch, c'est festif.
Le reste du film était un peu moins festif par contre, et quelques passages sont franchement glauques. Mais pas le glauque que j'aime. Le glauque façon flash-backs malsains avec des images subliminales qui te font te tortiller de malaise sous la couette en te demandant ce qui t'a amenée à zoner devant ça un samedi à 4h du matin. On s'enfonce dans l'improbable au fur et à mesure du film, jusqu'au final qui est une fantastique apothéose de n'importe quoi.
Improbable, c'est un bon résumé. Je vais aller mater un épisode de Pokémon pour me laver le cerveau.