Une tranche de la vie de l'un des plus célèbres révolutionnaires...
On s'intéresse ici à la période qui commence à la rencontre entre Ernesto Guévara, jeune médecin humaniste et Fidel Castro, un combattant de l'ombre. Le premier volet de ce dyptique se termine lorsque la guérilla castriste, victorieuse à Santa Clara se dirige vers La Havane.

Comme j'aurais aimé en dire du bien ! Une si belle initiative, un projet si ambitieux...
Déjà, le fait que qu'un réalisateur hollywoodien se penche sur la vie de l'un des plus fervents détracteurs du système américain a de quoi laisser certains perplexes.
Mais pas de procés d'intention ni d'antiaméricanisme primaire s'il vous plait. Le problème est ailleurs. Construit en flash back, "L'Argentin" commence en décembre 1964. Le Che fait un séjour à New-York pour assister à un sommet des Nations Unis. Il va rencontrer de nombreuses personnalités et promulguer un discours qui restera dans les annales. La patrie ou la mort ! Retour le 13 juillet 1965 à Mexico. Un jeune homme revenant du Guatemala rencontre Fidel Castro. Celui-ci, vient de sortir de deux ans de prison pour atteinte à la sécurité de l'Etat. Ernesto entre dans la guérilla.
Soderbergh signe un biopic sans relief et trop didactique. Il cherche à prouver qu'il maîtrise son sujet d'un point de vue historique en présentant de nombreux personnages secondaires de manière caricaturale. Il fait notamment défiler une série de compagnons de lutte en les désignant les uns après les autres par leur nom et prénom et en gratifiant chacun d'un gros plan. Il insiste aussi un peu lourdement sur la maladie du Che.
Paradoxalement malgré l'exactitude et la minutie des détails, on ressort de ce biopic en n'en sachant pas plus qu'avant le début du film.
On apprend qu'un révolutionnaire doit avoir de bonnes chaussures, savoir obéïr sans poser de question
Si l'importance qu'il donnait à l'éducation du peuple est une réalité, le montrer en train d'ordonner à un guerillero de faire ses devoirs me paraît peu judicieux. Que dire du rythme? C'est lent, c'est long... Il y a de nombreux plans superflus qui freinent l'action mais qui permettent en compensation de mieux rencontrer les personnages et de partager la difficulté de leur quotidien, même si l'aspect répétitif des situations amène un certain ennui alors que le spectateur devrait être passionné par ce destin hors normes.

Un film trop académique, à voir pour le grand Bénicio Del Toro qui campe un che fabuleux ou si vous ne connaissez absolument rien du personnage pour se faire une idée. Sinon, courez revoir Carnets de voyage.
Rawi
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le 31 août 2014

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Rawi

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