Le sujet à première vue peut rappeler tous les films où des personnages humains sont réduits à une taille de liliputien, notamment le plus brillant d'entre eux, L'homme qui rétrécit. Premier film réalisé par un virtuose des effets spéciaux, cette comédie très réussie offre des moments franchement hilarants grâce à des trouvailles comiques et visuelles qui se succèdent à un rythme soutenu et qui sont des prétextes à Fx étourdissants ; le jardin est une jungle menaçante, un mégot devient un incendie, un tuyau d'arrosage devient un déluge, des abeilles sont des monstres volants, et même les propres parents et leur chien peuvent être un danger pour ces ados microbiens. A cela s'ajoute le numéro irrésistible de professeur maboul joué par l'inénarrable Rick Moranis, un des grands acteurs comiques de cette décennie 1984-1994, il est vraiment tordant en professeur Szalinski avec sa tête d'ahuri et ses inventions abracadabrantes. Le film met joyeusement en pièces les clichés du film pour enfants et distille un humour de sale gosse qui fait mouche auprès des petits et des grands, et d'ailleurs, je ne trouve pas que le film soit absolument pour les enfants, je l'ai vu en salles à sa sortie, j'étais depuis longtemps un adulte, et j'étais plié de rire, comme aujourd'hui, car c'est une comédie vraiment délassante qui vise un rire franc et joyeux, comme toute production Disney qui se respecte. A noter que le film était projeté en salles avec en avant-programme Bobo Bidon, un cartoon avec Roger Rabbit et Baby Herman, qui met déjà bien dans l'ambiance.