Ce film fait partie de mon enfance. J'avais donc un peu peur de la violer sans précaution et de finir le cul en sang comme ce fut le cas avec "Beetlejuice". Mais non. "Honey, I shrunk the kids" est un sacré bon film d'aventure.
Déjà, on remarque qu'il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'en Terre du Milieu pour avoir des sensations : un simple jardin devient un terrain de rêve pour un jeune Indiana Jones, avec ses monstres, ses surprises, sa magie.
Le scénario est globalement bien ficelé. J'ai trouvé les deux dernières péripéties (le scorpion -quoi?- et la tondeuse) un peu décousues (quoique la tondeuse a été annoncée au début du film mais ça sent quand même la rallonge). Les conflits sont nombreux, plutôt bien pensé, surprenant, et les résolutions assez spectaculaires, même si parfois très faciles. J'ai apprécié le travail des personnages ; a caractérisation aurait pu être poussée plus loin, n'empêche que chacun aura son petit moment de gloire, y compris les parents. J'aime beaucoup la philosophie derrière tout cela, même si le thème de la famille unie a de quoi faire vomir ; disons que les scénaristes (qui sont les créateurs de "Re-animator") ont réussi à dire autre chose que le film d'origine, et que c'est assez malin (ces gosses ne prennent qu'une toute petite place dans la vie de leurs parents jusqu'à ce qu'ils... rétrécissent).
La mise en scène de Joe Johnston est plutôt efficace ! Pas étonnant qu'il se voit confier "Jurassic Park 3" 10 ans plus tard. Il sait comment filmer le petit, le grand, le spectaculaire (de simples effets de plongées et contre plongées, le tout mêlé à un jeu de valeurs de plans, comme dans l'original). Les effets spéciaux ne sont pas parfaits, mais moi j'aime bien ces vieux trucages. Je préfère ça aux CGI trop froids. En plus, l'ami Joe trouve bon d'inclure un peu de stop motion (pas du stop motion de qualité, mais ça passe quand même). La BO fonctionne assez bien aussi, avec des thèmes qui restent bien en tête. Enfin, le casting est irréprochable, même les gosses jouent bien. Et puis y a Rick Moranis, qui est juste génial (dommage qu'il n'ait pas plus de scènes).
Bref, un petit classique dont on ne se lasse pas malgré quelques petits défauts au niveau du scénario, à la fin.