Les italiens s'étant légèrement inspiré (mais très légèrement hein) de péloches américaines comme "Death Race 2000" ou "Mad Max 2" pour nous offrir des séries Z aussi folles que fauchées et mercantiles, il était donc normal que les ricains s'y mettent aussi entre deux grosses productions. Après tout, ça coûte pas cher et ça peut amortir les frais des blockbusters maison.
Basé sur un pitch aussi amusant qu'improbable (un homme paye une chasseuse de primes afin de retrouver un robot sexuel), "Cherry 2000" dépeint un futur totalement kitsch, où les relations entre hommes et femmes sont devenues un bordel sans nom, d'où la conception de robots d'amour. On se retrouve donc devant un produit typiquement 80's, catégorie nanar intersidéral. Mais comme tout bon nanar qui se respecte, le film de Steve De Jarnatt (qui fera nettement mieux quelques années plus tard avec l'excellent "Appel d'urgence") est parfois très drôle, offrant quelques délires sympas (Las Vegas sous le sable, qui sera reprit bien plus tard dans le troisième volet ciné de la saga "Resident evil") voire même spectaculaires (la scène de la grue).
Mais comme souvent avec les ricains, le délire reste assez limité, et le film de devenir un brin ennuyeux, où même la musique de Basil Poledouris (ici peu inspiré) ne parvient pas à nous réveiller. Une curiosité à voir rapidement pour le fun et pour vous la raconter en soirée ("Quoi, le film chelou sur les robots avec Melanie Griffith avant sa chirurgie esthétique ? bien sûr que je l'ai vu !) mais qui manque singulièrement de folie.