Lorsque les créateurs de Wallace et Gromit s'attèlent à leur premier long-métrage, ça donne Chicken Run, un film d'animation rocambolesque, décomplexé et résolument délirant. Tout comme l'inventeur anglais et son fidèle chien amateurs de fromage, le film est réalisé en stop-motion, rendant l'animation fluide, dynamique et définitivement à part dans cette nouvelle ère où le tout numérique est à l'honneur. Résultat d'un travail acharné de plus de trois ans de minutieux labeur, la mise en scène s'avère fantastique, nous conquérant immédiatement de par son style unique.
Produit par la fraichement débarqué société de production DreamWorks Animation, Chicken Run bénéficie par conséquent d'une solide équipe et d'un budget colossal pour ce type de projet, Nick Park et son comparse Peter Lord nous offrant donc un long-métrage exaltant du début à la fin où une bande de poules incroyablement intelligentes (ou presque), menée par la téméraire Ginger, tente par tous les moyens de s'échapper de leur prison qu'est la ferme, ce lieu pittoresque constamment surveillé par ses propriétaires véreux.
L'ingéniosité de Park et Lord auparavant vue dans les courts-métrages mettant en scène Wallace et Gromit est encore une fois déployée ici, avec toutes ces inventivités dont font preuve les poules pour essayer de s'évader tel les prisonniers de La Grande Évasion, usant de toute leur matière grise et de plans tous aussi saugrenus les uns que les autres. On rit souvent, on s'esclaffe beaucoup et on admire le travail fourni par ces deux génies anglais de l'animation qui, pour leur premier long-métrage, nous présente une galerie de personnages extrêmement délirants autour d'une aventure hors du commun qu'on ne se lasse pas de regarder.