1991 est une année à marquer d'une pierre blanche !... Bush père a botté le cul de Saddam ?... Mais non, Mel Brooks décide de réaliser autre chose qu'une parodie ! Le réalisateur s'attaque ici à la comédie « sociale » en se mettant en scène dans la peau d'un milliardaire qui, à la suite d'un pari avec l'un de ses concurrents, va devoir vivre dans la rue avec des SDF, qu'il méprise... La suite vous la voyez certainement venir à des km (la bonne vieille morale genre méchants les riches, mignons mais tout cons les pauvres...). En visionnant ce métrage, il faut bien faire attention à ne se focaliser que sur le comique, qui propose son lot de petites scènes sympathiques mais sans plus. Tout le côté justement « social » n'est ici qu'un ramassis de bons sentiments foireux dont on pourrait même parfois douter de la sincérité. En effet, la finesse n'a jamais été le truc de Mel Brooks, c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'aime bien, et attaquer un genre aussi casse-gueule sans tomber dans les poncifs mielleux et pseudo moralisateurs est un numéro d'équilibriste qui ne sied pas vraiment à un clown gaffeur. Brooks tombe dans tous le pièges : la pseudo morale à 2 balles, les clichés sur les riches, sur les pauvres, la naïveté, le développement convenu, la fin gnangnan... Le tout manque cruellement de profondeur et la satire entreprise vire vite à la pantalonnade. C'est certainement plus maladroit que véritablement bête et méchant, d'autant que les quelques gags ne se voulant absolument pas sérieux font plutôt mouche. Le réalisateur tirera des leçons de l'échec commercial qui en découlera en revenant très vite à son genre de prédilection pour ses deux derniers films. Un ratage sauvé par quelques bons gags.