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Oui elle est nulle, mais tellement nulle que si la notation était un cercle, le 0 et le 10 se confondrait si bien qu'elle serait en fait géniale. Oui cette blague est à l'image de cette relecture de la série éponyme des années 80 surfant sur la tendance d'en faire un buddy moovie doublé d'une comédie bas de plafond. Il y a eu 21 jump street avec le duo Tatum/Hill qui dans le genre faisait déjà des étincelles de débilité et encore plus avant et moins réussi, Starsky & Hutch campés respectivement par Ben Stiller et Owen Wilson, les joyeux mannequins du très cher à mon cœur, Zoolander.
Personnellement, si vous avez aimé le niveau (très bas) du jump street, il y a de fortes chances que vous passiez un bon moment devant CHiPs.
Alors oui, on est loin de la série originale mais Dax Shepard qui campe ici Jon a le mérite d'aller jusqu'au bout de ses intentions. Ainsi, j'ai plusieurs fois rigolé grassement devant les situations qui n'hésitent pas à faire voltiger des paparazzis avec un dédain joyeusement appuyé ou à disserter sur les pratiques sexuelles de nos deux motards. Agréable surprise d'ailleurs d'y voir Michaël Peña, impeccable en Ponchorello débridé indiscutablement obsédé par les femmes et sa propre personne.
Le scénario n'a rien d'extraordinaire mais le film reste rythmé, sans temps mort et cela suffit à chasser l'ennui tout en ponctuant les incartades de nos deux héros de quelques scènes d'actions, certes loin d'être mémorables mais qui ont au moins le mérite de ne pas s'appuyer sur un déluge d'effets spéciaux numériques.
Ce CHiPs fut donc une bonne surprise pour ma part. Un divertissement décérébré et assumé qui fait mouche principalement car il ne fait pas dans la demie mesure.