La vie est comme une boîte de chocolat
Zin et Masashi s'aiment, mais l'une fait partie de la pègre thaïlandaise et l'autre du milieu japonais. Leurs patrons respectifs voient leur union d'un très mauvais œil. Masashi doit retourner au pays et Zin est banni. Malheur à elle si elle reprend contact avec Masashi, car alors ce sera la mort qui l'attendra. Mais Zin était enceinte avant la séparation, et bientôt elle mettra au monde la petite Zen.
Zen (Jeeja Yanin) n'est pas une chanceuse. Elle est déficiente mentale et sa mère est atteinte d'un cancer quelques temps plus tard. Mais Zen se révèle très vite douée pour les arts martiaux (qu'elle apprend en regardant les films de Tony Jaa !) aussi, quand son ami Moom découvre un carnet contenant une liste de personnes devant de l'argent à Zin, ils décident d'aller le réclamer afin de reunir assez d'argent pour la soigner. Mais ne sachant rien du passé de Zin, ils ne savent pas dans quel guêpier ils vont se fourrer...
Le synopsis ci-dessus représente le premier tiers du film, certe un peu long à démarrer, mais pas si ennuyeux que ça parce que (étonnamment pour un film thaï) pas trop mal joué. Jeeja Yanin, dont c'est le premier film je crois, campe vraiment bien son rôle d'enfant autiste et est touchante par moment.
Ceci étant dit, le vrai point fort du film, ce sont ses combats et si le film démarre mollement, quand il part, cela ne s'arrête plus. Jeeja est une ancienne championne de TaeKwenDo qui a appris le Muay Thaï pour ce film, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle se débrouille bien. Elle est de toutes les scènes, et les chorégraphies sont très plaisantes à suivre. À partir du premier combat, le film ne fait que monter en intensité jusqu'à un final de près d'une demie heure de baston quasi non stop. Certaines chutes sont d'autant plus impressionnantes qu'on peut voir dans le bêtisier du générique de fin dans quelles conditions affreuse de sécurité elles ont été tournées. Mais le résultat à l'écran est réussi. Si Jeeja manque un peu de punch, elle compense par sa fraîcheur et l'originalité de ses mouvements.
Elle est entourées d'une foule d'athlètes tout aussi talentueux qu'elle. Par contre, au niveau de l'histoire, ce ne sont que des anonymes ou presque (je n'ai même pas retenu le nom du grand méchant, c'est dire). Jeeja est le point focal du film et le reste n'est là que pour la mettre en valeur. Elle le mérite bien, cependant.
Voilà donc un film qui ne paye pas de mine mais qui m'a séduit par la fraîcheur de son actrice principale, et la qualité et le nombre de ses combats.