Tiens donc, un nouveau film d'horreur sur Netflix.... Surfant sur la mode de ces dernières années des déclinaisons "horror-games", on pouvait s'attendre à du convenu alternant des jumpscares faciles, un scénario simplissime et se satisfaisant d'un bon bodycount permettant de contenter les amateurs....
Et bien pas du tout car car ce premier long-métrage de Toby Meakins que je ne connaissais pas assure le spectacle et se permet d'avoir un rythme rapide et sans temps-mort tout au long des 1h24 que dure ce film, soit très peu de temps pour une production de ce genre.
Du coup, seul les deux personnages principaux seront développés et le récit se concentrera sur ce fameux jeu rétro 80's (sur cassette audio, ce qui ne me rajeunit pas et me rappelle la bonne époque du C64), "Curs>r". Ce jeu de rôle textuel demandera à son utilisateur de choisir entre deux options, les choix n'étant pas sans conséquences dans la réalité...
La grande force de ce film, c'est son rythme et son inventivité. Commençant par une scène d'introduction qui donne directement le ton, utilisant intelligemment son générique d'ouverture pour la mise en place du récit, on suivra par la suite les aventures de nos héros ayant récupéré une copie du jeu et le testant en séparant récupérer une récompense à la clé.
Alternant les séquences sous forme de niveaux que représentent le jeu, il faut reconnaître que les choix imposés aux joueurs ne cèdent pas à la facilité du gore gratuit et arrivent à être très inventives, que ce soit au niveau des choix à effectuer mais surtout au niveau de la manière de montrer l'action tout en suscitant l'angoisse (sans spoiler, regardez le niveau 2 du jeu qui arrive à être particulièrement immersif alors que l'on regarde un simple écran monochrome...). La photographie est superbe et l'ensemble fonctionne car la réalisation sublime véritablement le budget sans doute limité de la production.
Du coup, on en regretterait presque que le film ne soit pas plus long car le final arrive finalement très rapidement et reste sur une possibilité de suite inhérente au genre, ce que j'espère sincèrement! On reste un petit peu sur sa faim mais c'est sans doute un des effets recherchés?
La nostalgie des années 80 est ici une nouvelle fois au centre du récit mais la réalisation ne se contente pas d'exploiter celle-ci sur le forme mais de jouer avec le choc générationnel des "anciens" qui se complaisent dans la nostalgie confrontés aux "Geeks" modernes qui découvrent et digèrent cette frange de la pop-culture qui est revenue à la mode ces dernières années (Oui Stranger Things, je parle de toi...).
Je suis donc heureux de voir ce genre de production, honnête tant sur le fond que sur la forme et qui prouvent qu'une bonne inspiration arrive à sublimer des sujets filmiques déjà vus et revus!
Pour terminer, mention spéciale à la bande originale du fil de Liam Howlett (The prodigy's) est très efficace et oppressante avec ses basses et sonorités synthétiques rappelant les sons électro 80's.
Choose or die, c'est donc du tout bon et une promesse d'un bon divertissement sans temps mort!