"Never let the truth get in the way of a good yarn."
Traduit par "aucune histoire est bonne sans mensonge" dans ma version, cette phrase qui nous est dit seulement à la fin, résume toute l'histoire. Dans son premier film, Andrew Dominik nous montre déjà tout son talent. Allant de la direction d'acteur à la réalisation, en passant par la photo, il nous dépeint un personnage violent et décalé, et tout comme Mark « Chopper » Read lui même, prend des libertés sur la réalité. "Ceci n'est pas une biographie." nous est directement annoncé.
Le film a sa dose de sang bien propre à Dominik, qui cherche définitivement à nous montrer les choses. A part Tanya, seul personnage pouvant être épargner par Chopper, seul figure inaliénable. Cette violence étant d'ailleurs surtout présente au début, dépaysant totalement le spectateur et annonçant tout de suite le ton crue et déjanté du film.
Malgré tout, le réalisateur arrive encore une fois à nous faire apprécier un truand, avant même Jesse James, en nous le montrant sous toutes ses facettes. Fut-ce t'il le pire des hommes, les faiblesses, la joie, l'humour, tout ceci reste et restera toujours touchant. L'Homme s'aime trop.
Au début, on se pose beaucoup de question sur le pourquoi du comment, en voyant un personnage ignorant totalement la douleur par exemple. Ensuite, tout s'explique, tout prend sens, et on admire sa forme servant très justement le fond. Et c'est ça qui est bien dans ce film.