Un adolescent timide victime de harcèlement de la part du caïd du lycée achète et retape une vieille voiture contre l’avis de ses proches. Mais le véhicule est doué d’une conscience propre et maléfique. À son contact, l’adolescent change de caractère puis de comportement. Son ami de toujours s’inquiète…
John Carpenter a réalisé ce film après l’échec du sublime The thing pour se refaire une santé commerciale. Il suit donc ici les règles des productions classiques. Les acteurs sont conventionnels (et tout à fait compétents) et le scénario est emprunté à Stephen King (OK, un pur génie des cauchemars). Mais il y ajoute tout de même sa petite touche. Ainsi, la réalisation mène le spectateur dans la peau de la voiture sur fond de rock outrancier et provocateur. La rudesse des scènes amenée sans ménagement et dès le début du film est typique du maître de l’épouvante. La chute, trop sage pour ne pas effrayer les spectateurs de l’époque, sent la frustration de s’éloigner de celle du livre. Malgré le peu d’investissement émotionnel de John Carpenter dans cette œuvre, il y met quand même tout son talent. En conséquence, des décennies plus tard, on s’en souvient encore…