Alors que le cinéma d'aujourd'hui regorge de super-héros, Josh Trank décide d'aborder le thème des superpouvoirs sans justicier ou autre héros fictif, et tente ainsi de renouveler le genre avec son ambitieux Chronicle.

Lors d'une soirée, Andrew, Matt et Steve, trois adolescents totalement différents, entrent en contact avec un élément que l'on suppose extra-terrestre et se retrouvent alors dotés de superpouvoirs. Capables de réaliser des choses extraordinaires, allant même jusqu'à voler, leur vie sera changée à tout jamais.

L'histoire est principalement filmée par Andrew. Une mise en scène façon documenteur qui nous plonge rapidement dans la vie de ces trois jeunes. C'était un pari audacieux que de réaliser ce film à la manière Blair Witch, Cloverfield ou encore REC. Pari qu'a tenté le jeune et prometteur réalisateur Josh Trank. Un choix justifié par le fait de vouloir se rapprocher au maximum de la réalité et, ainsi, d'immerger le spectateur dans l'histoire comme s'il y était vraiment.

On est loin du film de super-héros habituel, les Batman, Spider-man ou autre héros Marvel, que l'on peut voir plusieurs fois par an dans les salles. Nos héros ne voient en leurs pouvoirs aucune responsabilité, que ce soit pour aider les gens ou « sauver le monde ». Ils se font tout simplement plaisir et profitent de leurs dons... Leur personnalité est plus réfléchie et plus complexe, à l'image d'Andrew, ado mal dans sa peau, qui découvre que ses capacités s'accroissent avec le temps et la pratique. Ainsi, il ne voit aucune limite à ce qu'il pourrait accomplir, malgré les règles que le trio s'était imposer pour justement ne pas les franchir. C'est à partir ce moment que le film change complètement d'aspect, délaissant l'humour et le plaisir de la découverte pour s'orienter vers quelque chose de dramatique, avec un final qui frise le chaos.

Porté par une mise en scène et un rythme intense, qui ne souffrent d'ailleurs d'aucune longueur, des acteurs relativement bons et des effets spéciaux très réussis, le film s'avère très efficace dans sa manière de traiter le sujet. Cependant, on pourrait se poser une question : le film n'aurait-il pas été encore mieux si le réalisateur avait choisi un style plus classique plutôt que ce documenteur ?
Cinexclu
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le 22 févr. 2012

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