Chronicle, c'est un peu Hancock, l'humour en moins.
Ok c'est bien beau et bien fun, mais au final, à quoi bon ? Chronicle fait partie de ces films qui accouchent d'une idée originale voire géniale, mais qui s'essouffle seulement au bout de quelques minutes. Une fois qu'on a découvert les pouvoirs de nos "anti-super-héros" - ils savent voler, utiliser la télékinésie...- que se passe-t-il ? Et bien honnêtement, pas grand chose...
Le réalisateur s'enferme dans son propre piège, il ne sait plus quoi faire de son sujet, et se contente alors de faire joujou avec ses personnages. Il y avait pourtant de la matière, mais il fait le pire choix possible dans sa réalisation en faisant sombrer l'un des membres du trio dans le côté obscur :
- Un début fun, je découvre mes pouvoirs : c'est délirant.
- Un personnage qui vire du mauvais côté, je teste les limites de mes pouvoirs : c'est dangereux.
- Une fin complètement dark, la vie est injuste, j'envoie tout balader, mes potes m'en empêchent, ça va mal finir : c'est le point de non retour.
Tout cela, c'est du vu et revu, un déroulement chronologique ultra classique.
Josh Trank ne propose en outre aucune piste de réflexion, du coup le spectateur se retrouve complètement passif. Tout reste en surface, aucun élément subversif n'est mis en jeu, mise à part quelques maigres éléments : la loi du plus fort, le "super prédateur", l'homme n'a aucune pitié quand il tue une mouche alors c'est pareil pour moi... C'est bien trop peu pour venir titiller notre intellect.
Pour ce qui est de la fin, elle est donc très logiquement ratée : comment finir le film, quelle conclusion proposer quand on n'a plus rien à dire ? C'est vraiment dommage...
Inutile de chercher plus loin : Chronicle n'est qu'un divertissement plat et linéaire, un caprice de geek pour les geeks.