De la scripted reality horrifique rien que ça !!
Capitalisant sur la renommée acquise avec son premier long-métrage ,Oren Peli - le coupable désigné dans cette critique - persiste et signe dans sa coprophagie cinématographique en enterrant un petit peu plus le genre du Found Fountage - insatiable planche à billets de ce début de siècle - dans les abysses de la surexploitation.
Pour commencer l'oeuvre n’a de chronique que le nom puisque l’action ne se déroule que sur deux jours et deux nuits...et toc!
En fait, le principe n'a rien d'ennuyeux mais tous les clichés basiques du film d'épouvante - l'expédition qui tourne mal - se succèdent dans un rythme bancale étoffé de dialogues évidés.
Cependant le film n'est pas exactement un Found-Footage dans le sens premier du terme, hormis les cinq premières minutes.
Ainsi, Bradley Parker veut embarquer le spectateur au coeur de l'action l'amenant à se poser les mêmes questions que les protagonistes. L'idée peut plaire mais elle capote très rapidement car l'empathie n'a pas le temps de naître que le sort des héros est déjà expédié . Il faut dire qu'ils facilitent la tâche de leurs assaillants à l'aide du sempiternel "faisons deux groupes de deux ". De ce fait, je ne vous parle pas de la banalité des échanges entre les acteurs qui ont du improviser tous leurs dialogues, les pauvres.
De plus, le parti-pris économique de l'horreur hors-champs s'avère plus que frustrant car utilisé à outrance.
Mais le pire, c'est l'obstination qu'a le cinéaste à noyer son film dans le noir. A peine quelqu'éclat lumineux nous permet de distinguer l'action, brouillonne.
En conclusion, Les Chroniques de Tchernobyl est une oeuvre fade, sans ambition, à peine sauvée par sa production value et ses décors saisissants.
Un petit pétard mouillé.