Réalisée en 1963 par le prolifique et inégal Tai Katô, cette production Toei Kyoto est un étrange mélange de jidai-geki, chambara, fantastique et de comédie musicale.


Cherchant à faire dans l’original, le réalisateur de La Pivoine Rouge a tendance à s’éparpiller un peu trop et à chercher à faire un humour circonstanciel qui avouons-le peut paraître bien naïf, voir pompeux.


Même si les interprètes tentent de sauver un peu les meubles, avec notamment un Kinnosuke Nakamura qu’on a connu plus à son avantage chez Fukasaku (Shogun Samurai) ou Tadashi Imai (Contes Cruels du Bushido), dans le rôle d’un magicien qui a le pouvoir d’apparaître et de disparaître, et surtout de maîtriser ses adversaires grâce au super pouvoir du rayon bleu…, et surtout l’un des acteurs culte du cinéma d’Akira Kurosawa, Minoru Chiaki, l’un des deux comparses chapardeurs de la princesse de La Forteresse Cachée, la tendance systématique de Katô de vouloir faire dans le second degré, lasse rapidement.


Néanmoins on peut sauver de ce film raté, une image particulièrement soignée et quelques scènes de bataille assez réussies. C’est à peu près tout.

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le 26 avr. 2019

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