Décidément, la science-fiction et la France ne font pas bon ménage. Après moult expériences ratées, Chrysalis entre parfaitement dans le rang, entre Eden Log, Babylon A.D. et Dante 01. Voici donc un énième scénario d'enquête futuriste classique et mou du genou où une organisation secrète contrôle la mémoire. Vient s'ajouter à ça une interprétation navrante ; il est en effet lassant de revoir sans cesse les mêmes visages dans des rôles récurrents : Alain Figlarz, Claude Perron, Francis Renaud, Cyril Lecomte, la clique d'Olivier Marchal en somme...
Venez rajouter les improbables Patrick Bauchau et Estelle Lefébure dans une grisaille métallique (et oui, notre futur sera gris !) et vous obtenez la S-F tricolore. Mêmes combats chorégraphiés, même rythme lent, même décors claustrophobiques (Paris étant décidément l'unique de ville de France pour le cinéma français)... On fait donc toujours la même recette qui ne convainc hélas jamais, même en s'essayant à la mode ricaine avec des plans léchés, des prototypes de bagnoles futuristes prêtées pour l'occasion et une chanson de 30 Seconds To Mars au générique. Navrant de voir la même routine se proliférer dans le cinéma français.