Histoires d’abandon, de ruptures amoureuses, d’errances. Ode à la beauté de la vie, à ces instants magiques portés par un geste, un regard…
WKW filme la nuit, Honk-kong, et ce Midnight Express, Fast food urbain, où viennent tour à tour s’échouer deux hommes, policier de leur état, victimes du départ de leur petite amie respective.
Le premier, le matricule 223, qui court pour « évacuer toute l’eau de son corps » et ne plus avoir de larmes à pleurer, décide de s’éprendre de la première femme qui entre dans un bar. Une inconnue mystérieuse, tueuse, sensuelle. La serveuse du Midnight tombera amoureuse du second, policier abandonné par une hôtesse de l’air.
Chungking Express est avant tout une œuvre sur la reconstruction, l’espoir, la séduction, la promesse du bonheur. Un élan auquel WKW oppose en permanence une intrigue un peu complexe, une nuit bleue pâle des personnages au bord du désespoir, le tout contrasté par un mouvement permanent, et l’espoir incertain que les personnages échappent à la chute dans le gouffre au bord duquel ils naviguent sans cesse.
Les personnages, justement, sont sublimés par la mise en scène, le cadrage des visages. Un mystère que l’on ne parvient pas à percer chez l’intrigante aux lunettes noires, une énergie et une joie de vivre chez la seconde, magnifient les deux personnages féminins.
Bref, il s’agit d’un grand film sensoriel, une œuvre déroutante et lumineuse.