J’ai malheureusement regardé la version longue de ce film, je pense que j’aurais probablement accordé un point supplémentaire à la version initiale plus courte.


J’ai beaucoup aimé les deux premières parties. La complicité qui existe entre Salvatore, enfant puis adolescent, et Alfredo est touchante. Philippe Noiret campe avec bonheur un personnage bougon et bienveillant. Le lien qui unit Salvatore et Alfredo est le cinéma et nous suivons leur relation sur fond de l’évolution du 7e art à partir des années 50.
Alors que les films sont projetés au Cinema Paradiso, le spectacle est davantage présent dans la salle, lieu de vie du village, que sur le grand écran. Tandis qu’Alfredo et Salvatore sont les grands maîtres de ce rassemblement populaire.


Puis arrive la troisième partie, celle du retour de Salvatore devenu adulte dans son village natal. Et là ça s’enlise. Le film n’en sort plus des explications entre lui et celle qu’il a aimée dans son adolescence puis perdue de vue. Et dans cette partie, on perd en grande part le contact avec l’histoire du cinéma. Heureusement la finale rattrape un peu la situation : Salvatore regarder le cadeau que lui a laissé Alfredo à sa mort et devant lui défilent dans un flot d’images les scènes des baisers censurées par le curé et récupérées par Alfredo. Moment superbe !


Ce très beau film est accompagné par la magnifique musique d’Ennio Morricone.

Créée

le 28 août 2021

Critique lue 144 fois

7 j'aime

4 commentaires

abscondita

Écrit par

Critique lue 144 fois

7
4

D'autres avis sur Cinema Paradiso

Cinema Paradiso
Black_Key
9

L'enfance, c'est le moment le plus intense de la vie

A Toto, Je me souviens de tes premières incursions dans ma cabine. Un petit bonhomme, haut comme mes genoux, impertinent et têtu, qui se faufilait discrètement dans les tréfonds du Cinema Paradiso,...

le 4 févr. 2016

55 j'aime

9

Cinema Paradiso
Sergent_Pepper
8

Les toiles mystérieuses

Le cinéma attendait son hagiographie populaire, Giuseppe Tornatore le lui a donné. Saga nostalgique sur l’Italie des années 50 aux 80, son récit passe par le biais de ce divertissement populaire et...

le 10 mars 2017

41 j'aime

6

Cinema Paradiso
SanFelice
8

C'est l'histoire de Toto

Oui, d'accord, j'ai juste mis 26 ans à voir Cinema Paradiso. Et alors ? Je sais, je suis plutôt réfractaire au cinéma italien que, pour une raison que j'ignore, j'ai beaucoup de mal à apprécier...

le 9 juin 2015

38 j'aime

3

Du même critique

La Leçon de piano
abscondita
3

Histoire d'un chantage sexuel ...

J’ai du mal à comprendre comment ce film peut être si bien noté et a pu recevoir autant de récompenses ! C’est assez rare, mais dans ce cas précis je me trouve décalée par rapport à la majorité...

le 12 janv. 2021

66 j'aime

22

Le Comte de Monte-Cristo
abscondita
9

"Je suis le bras armé de la sourde et aveugle fatalité"

Le Comte de Monte Cristo est une histoire intemporelle et universelle qui traverse les âges sans rien perdre de sa force. Cette histoire d’Alexandre Dumas a déjà été portée plusieurs fois à l'écran...

le 30 juin 2024

54 j'aime

14

Blade Runner
abscondita
10

« Time to die »

Blade Runner, c’est d’abord un chef d’œuvre visuel renforcé par l’accompagnement musical mélancolique du regretté Vangelis, les sons lancinants et les moments de pur silence. C’est une œuvre qui se...

le 15 janv. 2024

34 j'aime

19