J’ai malheureusement regardé la version longue de ce film, je pense que j’aurais probablement accordé un point supplémentaire à la version initiale plus courte.
J’ai beaucoup aimé les deux premières parties. La complicité qui existe entre Salvatore, enfant puis adolescent, et Alfredo est touchante. Philippe Noiret campe avec bonheur un personnage bougon et bienveillant. Le lien qui unit Salvatore et Alfredo est le cinéma et nous suivons leur relation sur fond de l’évolution du 7e art à partir des années 50.
Alors que les films sont projetés au Cinema Paradiso, le spectacle est davantage présent dans la salle, lieu de vie du village, que sur le grand écran. Tandis qu’Alfredo et Salvatore sont les grands maîtres de ce rassemblement populaire.
Puis arrive la troisième partie, celle du retour de Salvatore devenu adulte dans son village natal. Et là ça s’enlise. Le film n’en sort plus des explications entre lui et celle qu’il a aimée dans son adolescence puis perdue de vue. Et dans cette partie, on perd en grande part le contact avec l’histoire du cinéma. Heureusement la finale rattrape un peu la situation : Salvatore regarder le cadeau que lui a laissé Alfredo à sa mort et devant lui défilent dans un flot d’images les scènes des baisers censurées par le curé et récupérées par Alfredo. Moment superbe !
Ce très beau film est accompagné par la magnifique musique d’Ennio Morricone.