Cinq cartes à abattre pourrait inaugurer un nouveau sous-genre que mon cerveau fertile vient d'inventer, celui du western de suspense, empruntant sa trame aux codes du film noir.
Lors d'une partie de poker, un joueur de passage est pris en train de tricher. Paf, coup de sang des gars du cru, il se fait lyncher (ce sont des choses qui arrivent).
Dean Martin (je suis grand fan), joueur pro, tente de s'y opposer, mais ne peut arrêter la meute. Plus tard, les hommes présents ce soir-là se font tuer one by one, alors qu'un nouveau pasteur arrive en ville. Et le pasteur, c'est Robert Mitchum. Le cinéphile, qui a vu la Nuit du chasseur, comprend tout de suite qu'il est le vengeur masqué.
Et contrairement à ce que peut penser Paul Labrador, on s'en cogne de connaître l'identité du meurtrier, ce qui nous intéresse ici est la façon dont vont réagir les prochaines cibles et la tension qui s'abat dès lors sur la ville.
Un western au ton assez original (avec des gimmicks sympa comme le deringer planqué dans la Bible), avec du poker (cool du poukaire) et Dean Martin qui chante à gorge déployée pendant le générique. La vie, la vraie.
Une sorte de chaînon manquant entre la Nuit du chasseur et Pale Rider.