Cinq filles dans une nuit chaude d'été par Alligator
mai 2010:
Mario Bava a cachetonné. Le maitre du cinéma bis italien nous a pondu quelques films fades. Hé oui, ce polar est bien mollasson. Alors si rapidement on se rend compte que l'intrigue emprunte largement aux Dix petits nègres de Christie, il n'en demeure pas moins que le scénario nous perd un peu par moments. Au final, je doute d'avoir bien tout compris. Je n'ai pourtant pas le sentiment que les sous-titres anglais aient posé le moindre problème. J'imagine que c'est bien ma méconnaissance du cinéma de Bava qui est responsable de cet état : le connaissant très peu, j'ai eu du mal à accepter le fait qu'il n'a pas réalisé que des films fantastiques. Cherchant en vain une part d'horrifique, j'ai dû nourrir une sorte de frustration que la vue d'Edwige Fenech n'a pas comblé, une Edwige toute jeune, encore replète, le visage rond, les formes généreuses et la chevelure en crinière (la même que celle qu'elle arbore dans "Samoa, regina della giungla" vu récemment).
Mais soyons francs, ce qui déçoit le plus c'est bien la réalisation de Bava ainsi que sa photographie presque banale. Souvent le cinéaste se contente de mouvements circulaires, de travellings sages et de zooms assez agressifs. Voilà l'essentiel.
Quelques plans fixes cependant donnent beaucoup de profondeur à certaines scènes.
Et le film contient un très bon plan-séquence : deux hommes luttent à l'étage d'une villa, leur rixe fait rouler de grosses billes de verre sur le sol, on suit les boules dévaler les escaliers pour finir dans la salle de bain du rez-de-chaussée où l'on découvre un cadavre sanguinolent dans la baignoire. Malin et fluide. Seule pépite du film à se mettre sous la rétine.