Tiré d'un scénario que Mario Bava n'aimait pas , Cinq Filles En Chaleur (ah non , je confonds avec un film de 1979-et il n'y avait pas le chiffre "5" au titre ) ... je rectifie : "Cinque Bambole per la Luna D'agosto" (ça ressemble à un titre d'une chanson qui s'appelait "Kalimba da Luna") a été complètement transformé par le metteur en scène qui en modifia l'esprit , la fin et l'identité du tueur .
En effet , il y trouva une trop grande similitude avec le roman d'Agatha Christie : "Les Dix Petits Nègres" et chouette , vu que Bava est un grand spécialiste du Giallo , on va avoir du "BLOOD" ... que nenni (Kravitz -ça fait deux fois Gn ; fait gaffe ; tu abuses) .
C'est simple , tout les meurtres se déroulent hors caméra et côté sanglant , même un épisode de "Scooby Doo" est plus sanglant que cela ( bon j'exagère un p'tit peu -mais alors un p'tit peu).
Il faut noté quand même ces séquences morbides de la suspension des cadavres dans la chambre froide au milieu de la barbaque , et qui m'a fait penser à des séquences du film de Marco Ferreri "La Grande Bouffe" ou justement les protagonistes du film trouvant la mort en mangeant qui eux aussi voient leurs cadavres être stockés dans une chambre froide .
Le suspense reste quand même soutenu jusqu'à la fin , mais l'intérêt du film ne se tient pas là (pour moi), bien que le scenario est assez complexe car il est bien difficile de deviner l'indentée du tueur (ou de la tueuse).
Non. Ce que je retiens , c'est qu'encore une fois de plus , Bava nous tient par les (NON , pas ce mot qui commence par un C) ... avec son sens de l'esthétisme surdéveloppé qui démontre encore tout le talent de cinéaste .
Un grand bravo à l'assistante à la mise en scène Liliana Serra ,qui marie si bien les zooms à de nombreuses couleurs laissant songeur , rêveur , à l'assistant costumière Roberto Ranucci (on retient cette belle chemisette orange que porte Philippe Corti euh non l'acteur Maurice Poli -purée cette ressemblance est plus que frappante avec le célèbre DJ https://dailymars.net/je-ne-me-sentais-pas-du-tout-legitime/ http://www.pollanetsquad.it/scheda.php?sez=attore&cod=668, ainsi que ces lunettes de soleil au verre teinté bleue qu'il porte au yeux , d'un bleu comme le sketch de Patrick Timsit " Les Vacances à Koumak"),mais aussi quelques images de filles peu vêtues ainsi que cet acteur Howard Ross , au physique d'un acteur de péplum (ce qu'il a fait par ailleurs) à la ressemblance d'un Giuliano Gemma, portant un maillot de bain très remarquant dans une dés séquences du film .
La musique de Piero Umaliani peut paraitre un poil trop omniprésente sur certaines séquences avec pas mal de reprises à l'actif du compositeur, mais son thème "Cinque Bambole per la Luna D'agosto" , je l'ai découvert par l'intermédiaire d'un ancien critique de cinéma mais surtout ancien animateur de radio Nicolas Saada (je sais j'ai l'ai déjà évoqué à une critique précédente) , réputé pour sa feu émission Nova Fait son Cinéma , qui était consacrée aux musiques de films .
Saada qui maintenant et devenu cinéaste depuis son premier long métrage en 2009 "Espion (s)".
Bref un Bava à ne pas ranger dans les grands gialli , pas du tout gore , avec un honnête suspense , mais sur son esthétisme en plus de sa mise en scène , sa direction photographique tout en ajoutant son cadre qui idéalise à l'image d'un roman-photo , ainsi que la conception de la maison (surtout) en peinture sur cache et enfin son montage , oui ce sont tous ces éléments qui prime à cet œuvre artisanal .
Et c'est pour cela que je lui ai réservé cette note .