En critiquant le court-métrage de Dino Risi 1848, je m'étonnais qu'il n'y ait pas de "grand" film sur le même sujet. On m'a alors signalé ce film. La rétrospective Argento à la Cinémathèque m'a permis de le découvrir.
Première surprise : voir Argento aborder ce type de sujet, où je ne l'attendais pas du tout. Deuxième surprise : ce n'est ni un film historique et épique sur ces événements, ni, comme le film de Luigi Magni les Conspirateurs, une comédie sur fond historique, tournant peu à peu au drame, ni même un film picaresque façon "Qu'est-ce que je suis venu foutre au milieu de cette révolution? "Dun bout à l'autre, le film adopte le plus souvent un ton farcesque, osant même parfois des trucs "hénaurmes", même si petit à petit la violence prend un peu le pas sur la farce (ou plutôt s'y invite). Par moments, même si les deux films ne se ressemblent pas du tout, on est plus dans une grosse farce genre Nous voulons les colonels, le côté historique en plus. Là où le film rejoint le Magni, c'est dans ses dernières scènes : moins de farce, et plus de drame, plus un "commentaire" sur l'action politique.
Le film n'est guère tendre avec ces mouvements révolutionnaires , il ne "sauve" personne, à part les personnages perdus au milieu de tout ça.
C'est peut-être confus, ce que je dis, mais c'est dur à expliquer en quelques lignes; Et le film est très cohérent.
Bonne reconstitution, et excellente interprétation (à condition d' aimer la farce à l'italienne).