On va faire clair d'emblée : ce film est une bouse à tout point de vue mais ce n'est pas ce qui me pousse aujourd'hui à ouvrir ma grande boîte à data.


Blockbuster de la catégorie coquino-romantique, le film pourrait se contenter d'être une longue plage entre deux pubs tel un Star Wars 9, mais non, le propos est en prime hautement lamentable. Pourtant, j'ai parcouru des kilomètres de critiques - parfois très drôles je l'avoue, que retiennent tous ces gens qui ont deux métiers, le leur et celui de ricaneur public spécialisé dans le non-événement cinématographique ou littéraire : il y a tromperie, c'est tout juste bon à exciter la ménagère, y a même pas vraiment de sexe(*).
Exactement comme si :
1- ils savaient ce qui excite les ménagères
2- les "ménagères" existaient encore


Ouvrez les yeux les enfants :
1- ce film s'adresse à la start up nation, celle qui rêve essentiellement de pognon : d'hélicos parce que c'est cher, de champagne parce que c'est cher, de costards s'ils sont chers et de se voir offrir des éditions originales de bouquins parce qu'un chef d'oeuvre en poche ça vaut pas plus cher qu'un double-cheese, et ça, ça craint.
2- dans laquelle hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, mènent une vie stéréotypée et ennuyeuse malgré leur sexualité super libérée, parce qu'elle est justement farcie d'injonctions sociales dont la première est : jouissance = consommation = réussite sociale.


(*) Enfin, j'ai vu passer quelques variantes avec des sortes d'Ignatius Reilly de la culture du viol qui ont trouvé que ce film n'était pas excitant mais donnait vachement envie de violer, surtout que la petite là, elle joue très très mal avec son petit air de biche, je lui mettr... euh... enfin voilà c'est SCANDALEUX.

claucloc
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le 23 sept. 2018

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claucloc

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