Rares ont été les films dans lesquels on a autant ri de l'incompétence générale, que cela soit les acteurs (dont on ne saura jamais vraiment s'ils se détestaient sur le tournage comme la rumeur l'affirme, mais en tout cas aucune alchimie ne se ressent, un comble pour un film "érotique"), la musique (Monsieur Elfman, nous n'avons rien entendu, il vaut mieux pour tout le monde... un dégoût indescriptible de voir son compositeur préféré tomber dans les bas-fonds de ce navet...), les chansons (une vulgaire soupe des tubes qui cartonneront aux États-Unis par la suite, une musique d'ascenseur pour la France...) ou encore le soi-disant côté "osé" du film. En rien excitant, le film nous a bien menti : tout est très gentillet ! On ne voit rien, la musique et les acteurs gâchent tout, les dialogues qui devraient être langoureux pour faire monter la température sont niais à souhait, bref on meurt de rire dans les scènes "chaudes"... Même Eyes Wide Shut, qui est pourtant tous publics (si si !) est beaucoup plus torride que cette mièvrerie interdite aux moins de 12 ans. Autrement, le film est un copié-collé des défauts de la saga Twilight, dont l'auteure s'est servie pour écrire son livre ici adapté en film : dialogues nunuches, pauvre petite fille vierge qui tombe sous le charme du méchant mais séduisant sado-masochiste Grey, mais qui ne veut pas se laisser faire, quoique... Combien de fois s'entend-t-on dire : "Quitte-le ! Vous nous soûlerez moins !". Car, il faut bien le remarquer, on ne comprend pas bien en quoi Cinquante Nuances peut faire plaisir aux femmes, tant elles sont dénigrées et rabaissées à de simples objets sexuels avec lesquels les hommes sont libres de jouer impunément. Sans même vouloir être réac', on ne peut s'empêcher de penser que des femmes ont lutté pour tenter d'avoir un statut à peu près équivalent à celui des mâles, ou restent aujourd'hui les jouets des hommes, et ce film qui s'acharne à nous prouver que "non veut dire oui" et que son héroïne en redemande comme Lassie Chien(ne) Fidèle est débectant, il est rétrograde et on ne comprend pas que les femmes puissent accepter ce discours moyenâgeux. Ce navet infernal se double d'un discours rétrograde honteux.

Aude_L
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le 3 avr. 2021

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Aude_L

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