2,8 millions... Presque 3 millions de personnes en France se sont déplacés pour aller voir ce sous chapitre du parti chrétien-démocrate qu'on ose appeler film. Et autant les deux premiers films étaient inintéressants mais gentillets, autant celui-là...
Alors passons rapidement sur la première partie du film, qui à défaut d'être quoique passable, n'a pas un sous texte à vomir.
Les musiques sont comme dans le deuxième film trop insistantes et assez inintéressantes, la lumière est un peu plus travaillée, on peut le reconnaître. Les dialogues quant à eux sont... bon allez un petit exemple : "J'ai rêvé que tu étais morte. Tu étais allongée par terre et tu bougeais plus." Ah bah effectivement être morte en dansant la gigue à cloche pied, c'est globalement assez rare.
Enfin, au niveau du scénario (toujours pour la première partie), c'est plat et pas toujours cohérent.
Puis arrive la deuxième partie du film...
C"est là, qu'on commence à se rendre compte que ce film est dérangeant. Ce film cristallise, ce que peut être la culture et l'art quand c'est mal utilisé. Ce film est tout simplement malsain.
Dans la vision extrêmement tordue et malsaine des personnages féminins principaux qui sont tordues dans leurs choix, dans les enjeux auxquels ils sont liés et les actes horribles qu'ils commettent. Et tout ça est toujours justifié par l'amour ou l'incompréhension.
→ Alors non accuser sa femme de ne pas avoir pris son moyen de contraception, parce qu'on ne se sent pas prêt à être père, c'est pas une erreur, c'est oppressif.
→ Non, dire à son mari, qu'il ferait bien de grandir et de passer outre son enfance dans une famille d'accueil et les violences qu'il a subi, c'est pas une erreur. C'est humiliant, lâche, méprisant, c'est destructeur.
→ Non, faire un film où les personnages se disent tous les deux "pas prêt à être parents", ne pas être foutu de glisser un mot sur l'avortement, ça n'est pas anodin. C'est faire passer ça pour une solution de facilité et ça fait passer le message : « tu as couché ? T'assumes »
→ Non, faire croire que, quand Annastasia est promue rédactrice en chef, c'est de l'indépendance. Parce que factuellement, elle a eu une bonne idée qui a marché une fois, elle est arrivé deux semaines avant, donc elle a prise la place de quelqu'un d'autre, probablement parce que son mari est le patron de son patron. Et sans oubliez qu'elle ne fout jamais rien au boulot, dans les films (du genre « Chérie, on part en vacance à Aspen, Descend le chauffeur t'attend. / Ah chouette, rien à battre du travail, allez bon courage les pauvres »
On Passera sur le fait qu'Anna a failli faire tuer sa belle sœur (juste parce qu'elle est conne et qu'elle est pas foutue de prévenir la police)
Ce film est, à l’image des deux premiers opus, d’un vide scénaristique affligeant qui tente vainement de faire croire à une romance pépère entre deux coquille vide dont les seuls interprétation de caractère et de personnalité ne se construisent qu’à partir de leurs répliques et de leurs actions. Mais, dans le feutré, les scénaristes ont voulu faire passer leurs messages. Sous couvert d'un film romatantico-cucul, faire avancer dans l'obscurité, le réactionnaire, le conservatisme débridé, l'immobilisme, le mépris des minorités...
En diffusant ce genre de film, les producteurs empêchent l'émergence de nouveaux courants, d’œuvres plus travaillées, dont certaines aurait pu peut être avoir un vrai travail sur l'univers du BDSM.
Alors je vous emmerde. Franchement ! Et le progressisme vous emmerde également