Le difficile exercice de la chasse de l'innocent

1942, en pleine seconde guerre mondiale, Hitchcock réalise son premier film totalement américain. En effet, difficile de faire un film dans un pays en pleine guerre.
Coïncidence ou non, c'est aussi celui que j'apprécie le moins.

L'exercice de la fuite et la chasse aux méchants est toujours un exercice difficile, il faut qu'elle tienne la route, qu'elle soit suffisamment haletante et bien construite pour être intéressante.
Pour le coup, La Cinquième Colonne est plutôt bien rythmée mais là où Hitch pêche clairement c'est dans l'intrigue. C'est foutrement simpliste et au final tout est terriblement linéaire. J'ai trouvé le film bien construit jusqu'à ce que les fuyards trouvent le village abandonné, après c'est très linéaire, assez banal et même la scène finale ne rattrape pas une deuxième partie très mollassonne.
Toute cette intrigue est superficiellement longue ! 1h50 quasiment alors que les grands traits sont connus dés les 20/30 premières minutes.
J'ai un peu le même sentiment que devant La Corde : un film avec une bonne idée mais qui se perd dans un dédale de dialogues et de scènettes techniquement intéressantes mais assez vide de sens.

C'est pour moi le bas du panier Hitchcockien...dire que le "bas du panier" reste un "bon" film...c'est dire la qualité de la filmo d'Hitchcock !