En gros le mec essaie de refaire du Tsui Hark des 90s, soit de la bagarre avec des moves de cam ultra complexes et une dimension politique engagée. Sauf qu’ici la speculation immobilière ne sert que de prétexte à créer un background de ghetto autogéré en huis clos, une no go zone où l’absence de police laisse la place à une gentille triade ultra violente mais pleine de solidarité de classe, et à créer un antagoniste de social traitre en lunette de soleil qui pense qu’à son fric. Pour pas que le rapace foute toute cette belle commu a la rue, le gentil newbie dealos reconverti se met en mission pour sauver la veuve et l’orphelin, parce qu’on lui a payé un plat de nouille au début du film, et va se foutre sur la gueule avec tout ce qui passe avec l’agilité et l’ingéniosité de Jackie chan, utilisant tout se qui lui passe sous la main pour se faufiler ou en faire une arme létale, de balcon en corde à linge, comme c’est la fameuse signature du maître. Jusque là très bien, sauf que ça part très vite en toupie avec des cascades surnaturelles en 3D abusées sur de la guitare électrique, degueulasse à balle. Donc on se retrouve avec des mauvais Toni Ja (ong bak) qui tirent des gueules d’animé pas possibles en faisant des pirouettes encore moins possibles. Très vite cette histoire niaisante devient follement crispante, on a l’impression de regarder l’Opac se friter avec Century 21 sauce Dragon Ball Z pour un litige de non reconduction du bail. Spoiler alert, y’a un couché de soleil et le regard au loin au dernier plan, c’est trop.
L’esprit anar de Hong Kong est bien mort avec la répression de 2019, le cinéma militariste non censuré du régime Xinjpin l’a bien enterré.
Peut se regarder bourré avec des potes lors de vos cartonnades nanarland du dimanche après midi.